Abbé Félix Coquereau(1809–1866), Aumônier de la marine

1re image: Soirée; 2e: gravure La vie parisienne (1858); 3e: tableau par Vincent Vidal (1866); 4e: caricature par Eugène Giraud dessiné le 18e mars 1859 à la soirée de de Nieuwerkerke.

aquarelle par Princess Mathilde
31 jan 1852

Dès son plus jeune âge, Felix Coquereau fit preuve d’une éloquence remarquable et aspira à devenir avocat. Cependant, après l’obtention de son diplôme de droit à Paris, il renonça à ses ambitions juridiques pour rejoindre le séminaire et servir comme prêtre dans la Marine française.

Lors de l’un de ses nombreux voyages à bord de la frégate Belle-Poule, il visita Sainte-Hélène et facilita le retour des restes de Napoléon Ier à Paris. Cet événement historique, ainsi que son ouvrage Souvenirs de Sainte-Hélène, lui valurent une grande notoriété. En reconnaissance de ses services, il fut décoré par le roi et nommé aumônier de la flotte française en 1850.

Favori de la princesse Mathilde —maîtresse de de Nieuwerkerke16— Coquereau était un convive prisé de nombreuses soirées et dîners. Selon les célèbres chroniques mondaines des frères Goncourt il était affectueusement surnommé « l’évêque d’Assnières » en raison de son postérieur imposant.

Horace de Viel-Castel43, quant à lui, le dépeignait sous un jour bien moins flatteur, le considérant comme un hypocrite prétentieux.
Dans son journal intime, Viel-Castel écrivait en janvier 1856 :

« La princesse Mathilde a les intrigants de second ordre : l'abbé Coquereau farceur de première classe, faux bon prêtre, excitant contre les évêques et la cour de Rome, se moquant dans le salon de la Princesse de la dévotion à l'immaculée Conception, affectant une grande pureté avec une grande indulgence; en un mot sachant bien vivre et bien hypocriser les autres […] Je n’aime pas les prêtres dans le salon de la Princesse Mathilde, sa position particulière devrait les en éloigner, et pourtant ils y viennent et font la cour à Nieuwerkerke. »