Alexandre-Ferdinand Parseval-Deschênes (1790 – 1860), Amiral

Retour à la Soirée au Louvre Cordon rouge par Canbart (1855) par Disderi (1859)

1re image: Biard; 2e: Cordon rouge; 3e: Litho Cambart (1855); 4e: Photo Disderi (1859); (Alternatif: Païva)

Dans cette section du tableau, l’amiral Alexandre Parseval est représenté en conversation avec le maréchal Canrobert. Contrairement aux invités habituels des vendredi-soirées de de Nieuwerkerke, Parseval ne cultivait pas de relations avec les conservateurs, artistes ou compositeurs. Son exigeante carrière navale l’occupait entièrement, et aucun document de presse ne rapporte sa présence à ces soirées. Si toutefois il y a assisté, cela pourrait être lié à sa promotion de vice-amiral à amiral après son retour de Bomarsund, à la fin de l’année 1854. Cependant, à cette période, les vendredi-soirées n’étaient plus organisées. À cet égard, le vicomte de Païva pourrait être plus approprié.

Bomarsund attack (Morel-Fatio)
Bomarsund bataille (par Morel-Fatio)

Né dans une famille aristocratique, Parseval entra dans la marine à l’âge de treize ans, consacrant plus de cinquante ans de sa vie à de nombreuses campagnes navales dans la mer Noire, la Méditerranée, le Mexique et la mer Baltique. À quinze ans, il participa à la bataille de Trafalgar, marquant le début d’une brillante carrière militaire. Il fut décoré pour son rôle de commandement lors de la guerre russo-baltique (guerre de Crimée) entre avril et octobre 1854. À la tête de plus de trente navires de guerre depuis son puissant vaisseau de 90 canons, L’Inflexible, il joua un rôle essentiel en soutenant les forces alliées franco-anglaises, bien que peu coordonnées, lors de la destruction de la forteresse de Bomarsund, sur les îles Åland entre la Suède et la Finlande.

Malgré son succès stratégique, l’Amirauté française lui interdit d’attaquer la base navale russe fortifiée de Sveaborg, près d’Helsinki. Cette dernière fut finalement détruite l’année suivante et est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après sa mort en 1860, le gouvernement français honora son héritage en donnant son nom au prochain cuirassé à vapeur, perpétuant ainsi sa mémoire dans l’histoire militaire.