Jules Gérard (1817-1864), captaine et chasseur des lions

1re image: Soirée; 2e: engraving (1853); 3e: par Riault (1855); 4e: par Thierry (1850); 5e: caricature par Eugène Giraud dessiné en 1854 à la soirée de de Nieuwerkerke.

image du livre de Gerard
Chasse aux Lions (1854)

À l’âge de 24 ans, Jules Gérard rejoignit l’Armée Française lors de ses campagnes d’expansion en Afrique du Nord.
En plus de ses fonctions militaires, il acquit une réputation redoutable en tant que chasseur de lions.
En 1854, il publia un récit de ses exploits cynégétiques, un livre toujours disponible aujourd’hui. Un an plus tôt, en juin 1853, il avait envoyé la peau d’un lion abattu à l’Empereur Napoléon III —un geste qui lui valut vraisemblablement une invitation pour présenter son histoire lors d’une vendredi-soirée de de Nieuwerkerke en 1854.

Gérard n’aurait assisté qu’à une seule soirée de de Nieuwerkerke16. Giraud11 produisait ses caricatures lors de ces événements, tandis que Biard36 travaillait uniquement depuis son atelier —ce qui suggère que Biard s’est basé sur la caricature de Giraud ou un gravure pour son tableau.

Son témoignage pourrait avoir inspiré Delacroix10 à entreprendre La Chasse aux Lions cette même année. Gérard tua son 25e lion en 1855.

detail caricature
par Giraud

En 1860, son adresse au tir lui valut une reconnaissance supplémentaire. Après avoir remporté un concours de tir prestigieux à Vincennes, Napoléon III lui offrit un fusil unique en récompense.

À la fin de sa carrière militaire, Gérard obtint un financement auprès d’une société géographique londonienne pour explorer la Sierra Leone. Malgré son nom —signifiant Montagnes du Lion— ce pays était davantage réputé pour ses diamants que pour ses félins.

En 1864, il fut tragiquement tué par des membres d’une tribu locale chargés de transporter son armement.

Note: Les photographies vérifiées (images 3 et 4) confirment son manteau boutonné et le positionnement correct de ses insignes. Cependant, la ligne de ses cheveux varie entre les dessins de Biard et Giraud, ainsi que la gravure envoyée avec sa lettre de 1853 à l’empereur, indiquant une séparation capillaire irrégulière.